La présence de la vigne en un lieu, comme la présence de vin sur une table, sont des faits de civilisation, et ces faits, même fortement contraints par les exigences modernes de la recherche de profit économique, sont des faits irréductibles. Ainsi, pour avoir la certitude d’acheter un vin bio classique, il faut vérifier la présence d’un label vert sur lequel se trouve la mention « Agriculture France ». Pour les vins issus de production biologique avant 2012, la mention « vin issu de raisins bio » doit être reprise ainsi que celle de l’organisme certificateur. La sociologie de l’alimentation a depuis longtemps travaillé ces problématiques, qui intéressent certes le vin mais qui sont essentiellement référées à des modèles comportementaux dont les effets se font sentir très en aval du secteur vitivinicole Le marché est ainsi tributaire de «façons de boire» qui rétroagissent forcément sur la production mais ne la déterminent pas essentiellement.

En outre, le cuivre n’est pas systémique, ce qui signifie qu’il ne rentre pas dans la plante et est donc lessivable. Le consommateur actuel, comme celui d’autrefois, cherche dans le vin des permanences gustatives, culturelles et symboliques, mais aujourd’hui une autre hiérarchie de valeurs, un autre éventail de caractères sont recherchés dans le goût ou dans les symboles. Ce sont ces évolutions de fond qui doivent être analysées si l’on veut pouvoir évaluer la pertinence des différentes stratégies socioéconomiques que les acteurs du secteur vitivinicole adoptent aujourd’hui et qui paraissent parfois bien contradictoires. Pour pouvoir profiter d’une réglementation plus souple, j’aurais pu envoyer mon vin dans la région la moins stricte… Nous avons également échappé au modèle allemand ultrasulfité ! Les biodynamistes, ainsi que les organistes, prennent également en compte le lien entre la croissance des plantes et le changement des phases de la lune, le mouvement des planètes, etc., et effectuent des travaux sur le vignoble dans le strict respect des rythmes biologiques. De même dans la lutte contre les parasites, elle utilise aussi des infusions, décoctions, purins, ou des préparations de diverses plantes comme l’absinthe, la tanaisie, la phacélie à feuilles de tanaisie, le raifort, la ciboulette, la poudre de racine de fougère, le pyrèthre, le bois de quassia et aussi des substances minérales comme la Chaux en poudre ou la poudre d’algues calcifiées.

Si l’on veut situer l’étude géographique au sein de l’interdisciplinarité des sciences humaines, ou mieux, si on veut la mettre au service des professionnels du secteur, il faut bien voir que l’organisation de l’espace viticole, sa vitalité et son avenir sont liés à des phénomènes d’une grande complexité, qui prennent pour une part leur source dans le rapport entre l’espace et la valeur culturelle de la production et de la consommation de vin. Comparaison d’une zone humide naturelle par rapport un dispositif artificiel. Le développement des exigences bioéthiques alimentaires a probablement renforcé le souci d’identification du produit alimentaire, mais il faut comprendre que le rapport identitaire à l’aliment est à la fois une dimension anthropologique fondamentale de l’humanité et une tendance fortement renouvelée par les comportements sociologiques de la fin du XXème siècle. Le goût est l’être même du vin, sa vertu propre, la seule dimension par laquelle il s’étalonne.

C’est ainsi que la géographie du vignoble ne peut être complète si elle n’intègre pas la dimension socioculturelle que cette activité instruit grâce à l’espace et si elle ne place pas au centre de sa problématique le question du sens, le sens que la vigne et le vin, du fait de leur territorialité, prennent pour le producteur et pour le consommateur d’hier et d’aujourd’hui. Il s’agit de montrer ici comment ces innovations affectent le secteur du vin, quels nouveaux concepts la géographie du vignoble doit développer pour décrire et expliquer ces relations entre l’espace et l’oenoculture, et enfin quelles stratégies nouvelles s’imposent pour répondre à ces émergences. La question de l’identité est complexe et occupe deux niveaux bien distincts dont un seulement concerne la géographie du vin. Consultez notre page Web pour en savoir plus sur La Presse. Ce sens renvoie par exemple aux valeurs symboliques sacrées ou profanes, aux comportements sociaux, aux problèmes d’éthique alimentaire, à la question de l’identité territoriale ou paysagère, au monde des images et de la communication, à celui du discours esthétique Cet univers idéel qui sous-tend celui bien concret de la production, est celui de la spatialité oenoculturelle que l’on peut définir ainsi: ensemble des relations entre la construction des contenus socioculturels du monde de la vigne et du vin et les modalités de l’inscription du vignoble dans l’espace.Cette connaissance est essentielle car elle connecte les réalités du territoire à celles de l’esprit humain.

Problèmes sur Votre Vin Biologique : Comment peut-on les Solutionner
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